Aller au contenu

Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/584

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dessus la muraille les provisions ; car ceux qui les apportaient ne pouvaient pas même entrer.

Le comte de Montholon a reçu du gouverneur une lettre où l’on de mande 12.000 livres sterling par an pour conserver le même train de maison à Napoléon et à sa suite.

L’Empereur se promenait dans le jardin avec les comtes Bertrand et Montholon, Las Cases et son fils, lorsque Hudson Lowe, accompagné de l’amiral, de sir Thomas Keade et du major Gorrequer, fit demander une réception, qui lui lut accordée tout de suite. Le capitaine Poppleton et moi nous suivions à quelque distance Napoléon, Hudson et sir Pultney ; cependant nous étions assez près pour suivre leurs gestes. La conversation nous parut principalement soutenue par Napoléon, qui, par intervalles, paraissait singulièrement s’animer. Il s’arrêtait souvent, puis marchait très-vite et tout en parlant à voix haute. L’amiral seul était calme ; Hudson paraissait très-agité. Une demi-heure après, nous vîmes Hudson Lowe quitter brusquement Napoléon sans le saluer. L’amiral ôta son chapeau, s’inclina et partit. Hudson Lowe, qui attendait ses chevaux, s’approcha de nous, et, après s’être promené quelque temps dans la plus vive agitation, me dit : « Le général