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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/874

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auxquels seront adjoints Cambronne, Larrey, Percy et Emmery, il sera donné double à la garde, quadruple à ceux de l’île d’Elbe, deux cent mille francs.

Ce codicille est écrit entièrement de ma propre main, signé et scellé de mes armes.

Napoléon.


Ce 24 avril 1821. Longwood.


Ceci est un troisième codicille à mon testament du 15 avril.


1° Parmi les diamants de la couronne qui furent remis en 1814, il s’en trouvait pour cinq à six cent mille francs qui n’en étaient pas, et faisaient partie de mon avoir particulier. On les fera rentrer pour acquitter mes legs.

2° J’avais chez le banquier Torlonia, de Rome, deux à trois cent mille francs en lettres de change de mes revenus de l’île d’Elbe, depuis 1815 ; le sieur de Peyrusse, quoiqu’il ne fût plus mon trésorier, et n’eût pas de caractère, a tiré à lui cette somme ; on la lui fera restituer.

3° Je lègue au duc d’Istrie trois cent mille francs, dont seulement cent mille francs réversibles à la veuve, si le duc était mort lors de l’exécution des legs. Je désire, si cela n’a aucun inconvénient, que le duc épouse la fille de Duroc.

4° Je lègue à la duchesse de Frioul, fille de Duroc, deux cent mille francs. Si elle était morte avant l’exécution du legs, il ne sera rien donné à la mère.

5° Je lègue au général Rigaud, celui qui a été proscrit, cent mille francs.

6° Je lègue à Boisnod, commissaire-ordonnateur, cent mille francs.

7° Je lègue aux enfants du général Letort, tué dans la campagne de 1815, cent mille francs.

8° Ces huit cent mille francs de legs seront comme s’ils étaient portés à la suite de l’article 36 de mon testament, ce qui porterait à six millions quatre cent mille francs la somme des legs dont je dispose par mon testament, sans comprendre les donations faites par mon second codicille.

Ceci est écrit de ma propre main, signé et scellé de mes armes.

Napoléon.
(Sceau)


Au dos.

Ceci est mon troisième codicille à mon testament, tout entier écrit de ma main, signé et scellé de mes armes.

Sera ouvert le même jour, et immédiatement après l’ouverture de mon testament.

Napoléon.


Ce 24 avril 1821. Longwood.


Ceci est un quatrième codicille à mon testament.


Par les dispositions que nous avons faites précédemment, nous n’avons pas rempli toutes nos obligations, ce qui nous a décidé à faire ce quatrième codicille.

1° Nous léguons au fils ou petit-fils du baron Dutheil, lieutenant-général d’artillerie, ancien seigneur de Saint-André, qui a commandé l’école d’Auxonne avant la révolution, la somme de 100.000 (cent mille francs), comme souvenir