Aller au contenu

Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/896

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

matin, le revêtement, ébranlé par plusieurs heures de percussion continue, céda. Il fut enlevé. On aperçut alors la large dalle envoyée d’Angleterre, qui couvrait le caveau dans toute sa longueur. Il était huit heures. Les travaux furent suspendus. Les ouvriers furent éloignés, et chaque membre de la mission alla revêtir son uniforme. On forma une double haie de soldats du 91e autour de la tombe et de l’enceinte extérieure. A une certaine distance, deux autres lignes de la milice stationnaient. L’une était sur le flanc des collines adjacentes, et l’autre couronnait les plateaux. La dalle fut bientôt soulevée. Tout le monde se découvrit. Le prêtre s’avança alors à la tête du tombeau, avec un enfant de chœur portant le bénitier, et un autre enfant portant la croix. Les témoins anglais se pressaient derrière la croix ; les témoins français s’étaient réunis derrière l’abbé Coquereau. A un signe de main, la dalle fut déplacée, enlevée carrément et déposée sur le sol. Alors on aperçut le cercueil. Il était neuf heures et demie. Catholiques, protestants, étaient sous le poids des mêmes impressions. Tout d’abord