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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/111

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trant, prendre deux tasses de thé, avec du pain et du beurre, avoir en outre le plaisir d’une éspéce de comédie, que joue un mimic tout seul, quelque peu de musique, une nombreuse assemblée, et se promener toute la soirée dans les jardins artificiels, ou se tient l’assemblée. Le Vauxhall est un magnifique établissement, ou s’assemble la meilleure compagnie ; dans certaines grandes occasions le prix en est porté a deux et trois guinées, et alors la compagnie est régalé d’un souper, ou tous les vins et toutes les recherches se trouvent assemblés.

La justice est rendue publiquement et dans la forme la plus imposante. La seule chose qui répugne éxcéssivement, c’est le pouvoir qu’à tout méchant homme de faire arrêter qui il lui plait, pour dettes ; il n’est tenu qu’a jurer devant un juge de paix, qu’un tel lui doit certaine somme d’argent, après quoi la personne arrêté paye d’abord les frais de sa prison, qui sont assez chers, n’en sort que sur caution, et commence le procès a ses frais ; puis quand il est près de la conclusion, son accusateur s’échappe, ou sinon, c’est encore a ses frais qu’il réussit a le faire châtier.

On pourrait avec raison accuser la justice d’etre