Aller au contenu

Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est a Hyde Park que le beau monde se promène, en voiture, a cheval, et a pied ; chacune de ces trois différentes manieres ont leurs allées particulieres, pour éviter la confusion, qui n’est déjà que trop grande. Cependant la famille royale, et un petit nombre de favoris, qui payent, m’a-t-on dit, fort cher pour cette distinction, ont le privilège d’aller en carosse dans l’allée des chevaux. Quant aux piétons ils sont préssés, coudoyés, sur une promenade de près d’un mille de long, sur douze pieds de large, qui conduit a une petite vilaine porte, qui sert d’entrée au superbe parc de Kingsington, ou le beau monde se promene le Dimanche, durant le printemps et l’été ; il est inouï que les belles dames qui s’y rendent n’ayent pas engagé a faire la depense d’une entrée plus convenable ; il est assez extraordinaire de voir, comment le Dimanche on se pousse on se déchire pour entrer et sortir de ce beau lieu. Le parc est vraiment au printemps, la place la plus agréable que l’on puisse imaginer, tout y semble tenu dans le plus grand ordre, et cependant tout y est naturel et simple, on ne doit pas s’attendre a y trouver les colifichets qui enlai-