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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/125

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dessein au bas des jardins, pour en augmenter l’agrément ; des deux cotés les bords sont unis, et l’herbe déscend jusques dans l’eau ; les jolis villages, et les belles maisons, qu’on apperçoit sur les rives, produisent un effet des plus agréables ; en vérité il y a certain point de vue de Kew a Richemond, qui pour la douceur et le charme qu’ils font éprouver n’ont pas je crois d’egal. La vue étonnante de Richemond, la beauté du pays, (que le printemps augmentait encore,) et que l’on découvre d’une hauteur sur le bord de la riviere, excite la plus vive admiration.

Richemond est une jolie petite ville, c’est la, ou les gens tranquilles et aisés, qui preferent la paix au fracas de la ville, viennent se retirer ; aussi les logemens y sont ils beaucoup plus chers qu’a Londres ; Deux heures après, nous arrivâmes a Hampton-court ; c’est la seule des maisons royalles, que j’aye vu dans la Grande Bretagne, avoir cet air de grandeur qui annonce la dignité du maitre. Les jardins sont bien tenus, et ornés de quelques beaux vases en marbre blanc. Un jardinier nous appercevant étranger nous conduisit au labyrinthe, et après en avoir fait le tour nous mena a la porte