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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/126

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du grand jardin, ou il nous demanda pour sa peine ; quoiqu’il n’y eut pas cinq minutes qu’il fut avec nous, il ne nous parut pas très satisfait du shilling, que nous lui donames ; ce qui nous parut provenir des riches étrangers qui visitent ce palais, et a qui cependant nous ne ressemblions gueres. La grande terrasse le long de la riviere est une des plus belles de ce genre. Il y a dit on de fort belles choses a voir dans les appartemens d’Hampton-court, mais nous avions déjà vu tant d’appartemens royaux, que nous ne crumes pas que ce fut la peine de déranger le concierge.

Nous primes la route de Windsor, a travers une vaste lande couverte d’ajoncs, comme en Basse Bretagne ; ce qui surtout surprit mon camarade, qui enthousiaste de l’Anglomanie, s’imaginait qu’aucune terre n’était inculte, et que les plus mauvaises, étaient rendues fertiles par le génie des Anglais ; depuis, j’ai apris qu’il y avait un grand nombre de ces communs aux environs de Londres, comme dans la Bretagne appartenants aux paysans, qui y envoyent leur bestiaux, et que l’on ne peut cultiver par cette raision.

Ce qui nous étonna le plus, fut de voir que du