Aller au contenu

Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tre Windsor et Oxford a quelques morceaux près, ne répondit pas a l’idée brillante que j’avais de l’agriculture Anglaise.

La ville d’Oxford est assez bien bâtie, et ne manque pas de promenades, que le grand nombre de corbeaux, empêche d’être aussi agréable qu’elles pourraient l’être ; il est inoui comme les corbeaux qui sont des oiseaux de passage en France, et qu’on n’y voit qu’en hiver, pullulent dans la Grande Bretagne, ils s’assemblent sur quelques arbres a leur convenance, y batissent leur nids, et quand une fois ils s’y sont établis, rien dans le monde ne peut les en chasser. Un d'eux se trouve toujours en sentinelle, qui a la vue d’un homme avec un fusil, avertit les autres en croassant a différentes reprises, sur quoi tous se dispersent, et ne retournent a leur nids qu’après avoir plané plusieurs fois a une hauteur prodigeuse au dessus de leurs habitations ; aussi n’est ce qu’avec la plus grande peine, qu’on peut les tirer, car quant a prétendre les dénicher cela est presque absolument impossible, leur nids étant communément a la pointe de branches, qui seraient incapables de porter l’enfant le plus leger. Il y a des personnes fantastiques, pour qui leur