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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/141

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tout à coup le terrein cesse, un vaste et profond precipice s’ouvre, au milieu duquel on voit couler l’Avon, et ou les vaisseaux vont et viennent, sous les pieds du spectateur, a une profondeur de plus de trois cents pieds. Cette vallée de l’Avon est charmante ; j’ai retrouvé des espéces de montagne, et cela m’a fait un plaisir inexprimable après la platitude de Londres et de la Hollande.

La lettre que j’avais pour cette ville ne m’y a fait avoir aucun agreement ; la personne a qui elle était addréssée, était a Londres, croyant qu’a l’argent près dont je n’avais pas encore besoin, sa femme pourrait m’etre de quel que utilité, je l’ai demandé — elle était morte — et le commis, il avait congé ; de sorte que comme les Anglais ne sont pas grands parleurs, je n’ai pas ouvert la bouche pendant les trois jours que j’ai passé ici, excepté quelques questions sur le pays.

Un jour je fus visiter les eaux mineralles presque tiédes de Bristol, elles sont situées au pied d’un roc, qui forme le précipice dont j’ai deja parlé, et ou les médecins envoyent leur malades, lorsqu’ils ne