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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/143

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les bords devenans plus unis et offrans a la vue un pays fertile et bien cultivé. En retournant a la ville, je pris un autre chemin, et vis en partant une maison magnifique, et quelques villages, dont l’apparence annonçait l’aisance des habitans.

On trouvera bon que je me repose ici, et que j’en fasse autant, toutes les fois qu’après avoir traversé l’isle, je serai arrivé a la mer opposée au coté d’ou je serai parti, et que j’intitule tous mes chapitres du nom de celle ou j’addresserai mes pas.


MER D’ALLEMAGNE.


JE m’achemenai vers Glocéster, au travers d’un pays très plat, il est vrai, mais tres abondant et fort bien cultivé. C’est une petite ville, qui n’a conservé de son ancien renom, que la bonté de ses fromages et de son cydre. On est étonné avec juste raison de la voir dans l’état ou elle est, après avoir lu dans l’histoire d’Angleterre que Charles premier perdit un temps precieux a l’assiéger ; a présent il n’y a pas même vestige de muraille. C’était un dimanche, et par curiosité