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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/145

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milliers de béstiaux, dont en voyant l’etat, il est impossible de douter de la bonté du paturage.

Il y a un point de vue, près d’une petite ville entre Glocester et Worcester, qui ressemble allez a l’idée qu’on nous donne de la terre promise ; c’est près de Teuksbury, petite ville allez nette, il y a une colline de sable et de gravier, dont la Severne a rongée une partie, la hauteur perpendiculaire peut être a présent d’une centaine de pieds ; de la, on domine les vastes plaines du Glocestershire, la vallée, dans laquelle la riviere coule, et dont on apperçoit tous les détours, pour plus de trente mille, couverts de bateaux montans ou descendans ; le paysage est animé par la culture la plus recherché, et par la vie et le mouvement qui parait de toutes parts.

Worcester est la ville la plus agréable de ce beau pays ; elle est mediocrement grande, bien bâtie ; les rues bien pavées, et a des promenades charmantes tout autour. La cathédrale, est digne de la remarque du voyageur, quoiqu’elle ne soit pas si considerable, que beaucoup d’autres en Angleterre.