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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/146

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La scene change terriblement de Worcester a Birmingham, comme cette derniere ville, semble être l’attelier de Vulcain, aussi les pays qui en approchent ont ils quelque peu de resemblance avec ceux qui approchaient le Tartare. A dix ou douze milles nord-est de Worcester et de la Severne, on traverse une bruyere longue de quatre a cinq milles, et ce n’est qu’a cinq ou six de Birmingham que l’on retrouve la terre cultivée. On vend indifférement partout ce pays, la bierre, le cydre, ou le perré, a peu près au meme prix.

Birmingham est une grande ville, pouvant contenir soixcente mille habitans, a en juger par l’immense étendue qu’elle occupe, et le mouvement qui y regne. Il n’y a gueres d’autres batimens remarquables, que l’etablissement pour les orphelins des pauvres ouvriers, qui est vaste et bien entretenu. La ville est entourée de canaux, qui joignent d’un coté avec la Severne, et que l’on s’occupe a joindre de l’autre avec l’Humber, et ainsi traverser l’isle.

On apperçoit aussi de tous cotés, de petits jardins avec une petite cabane, c’est la, que les ouvriers fatigués de leurs travaux viennent se délasser d’une