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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/152

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cure un petit commerce de Cabotage a Chester. Traversant cette langue de terre qui sépare la Dee et le Mersey, dont le terroir est tres riche et fort bien cultivé, j’arrivai en face de Liverpool, ou un bateau public vint prendre les passagers qui ainsi que moi l’attendaient. La traversée est de six a sept milles au moins.

Liverpool est très considerable, c’est ici le principal attellier de l’industrie et du commerce Britannique ; je n’ai jamais vu dans aucun port de l’Europe, je n’en excepte pas même Amsterdam, une aussi grande quantité de vaisseaux. On compte sept bassins, peu considérable a la vérité, mais dont le moindre pourrait aisément contenir trente a quarante vaisseaux, et le plus grand, trois ou quatre fois ce nombre. L’eau de la mer y entre a la marée haute, et son propre poids a la marée basse ferme des écluses qui les retiennent, de sorte que les vaisseaux sont toujours a flot, ce qui est un prodigieux avantage ; car le grand nombre des rivieres dans la Grande Bretagne ne sont pas assez profondes pour empêcher les vaisseaux d’etre a sec au reflux. Outre le commerce maritime, on y voit encore une prodigieuse quantité de manufac-