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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/153

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tures de toutes sortes, qui, a dire vrai, par l’épaisseur de la fumée du charbon, qui y est employé font de la ville un séjour si peu agréable, que la plupart des négotiants riches, habitent avec leur famille a quelque distance, et y viennent pour leurs affaires, mais n’y couchent pas.

La grande ville de Liverpool au commerce près, a peu de chose remarquable. L’hotel de ville seul est d’une architecture noble, mais il est tellement situé, que d’une très belle rue, qui semble avoir été bati éxpres pour donner du jour a la façade, on n’én apperçoit que la moitié, et sans contredit la plus belle partie du bâtiment est sur le derriere, dans un endroit ou il ne peut frapper les yeux de personne.

Je présentai a Messrs. Tarleton et Backhouse la léttre de recomandation que j’avais pour eux, et Mr Backhouse le fils eut la bonté de se promener avec moi près des différents bassins, et par occasion, me fit voir trois gros vaisseaux que des corsaires appartenans a son pere, avaient pris aux patriotes, quoiqu’il n’y eut que cinq mois que la guerre fut commencée. Entre ces trois captures il y avait un vaisseau de Nantes, qui n’avait pas été quinze jours