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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/159

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il étalla toutes ses marchandises devant moi ; forcé me fut, de faire le connoisseur, je les maniai toutes, admirai leur beauté, leur solidité, fis de bien belles phrases, et sur le roussis, et sur le coupé, et même sur le tissu dont je m’avisai de parler ; tout cela joint a de grands compliments sur son nouvel établissement, paraissait enchanter mon homme, qui me pria de vouloir bien lui donner ma pratique, et de le recommander a mes amis, ce que je lui promis. — Je suis fâché de ne pas me rappeller son nom, je profiterais de cette occasion, pour m’acquiter de ma promesse, et le faire connaître au public.

Apres m’être arrêté a Stockport, jolie petite ville a sept milles de Manchester, bien située sur les bords éscarpés d’une petite riviere bordée de rochers, et pleine de manufactures de coton ; j’arrivai a Buxton Bath, par un chemin peu fréquenté, et ou j’apperçus quelques malheureux a la potence, dansants a tous vents, et offrants un spectacle horrible, mais peutêtre nécéssaire.

Les superbes batimens de Buxton au milieu des montagnes incultes et desertes étonnent vivement le voyageur. La principale auberge, ou se trouve