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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/171

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l’autre coté de la riviere que l’on traverse dans une barque ; ou y voit les restes d’un chateau bati par les Romains, au bout de la muraille du sud, élevée par Severe contre les barbares du nord de l’isle.

Le chateau éxiste, et a même un gouverneur avec un fanal pour les vaisseaux, et quelques batteries de canon ; je ne prétends pas assurer que ce soit le même, ce qu’il y a de sur, c’est qu’il est tres vieux, on voit au milieu, les ruines d’une ancienne église, dont le cimetiere sert encore aux habitans de la petite ville.

La ville basse de Newcastle, ne vaut gueres mieux que Shiels, qui en est le véritable port, mais la ville haute est bien bâtie ; il n’y a guéres que ce quartier ou l’étranger puisse se plaire, mais les gens de ce pays sont si accoutumés a la fumée du charbon que s’élèvent de leurs attelliers, ou de leurs manufactures, qui je ne crois pas qu’ils dussent se trouver mal a l’aise dans l’attellier de Vulcain. On remarque encore a quelques distance de la ville quelques vieux restes de l’ancienne muraille de Severe ; je ne les ai point vu, mais il semblerait par le rapport qu’on m’en a fait, que cette muraille était une masse solide de maçonnerie, et non pas comme