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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/172

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quelques uns le prétendent un ouvrage en terre revêtu de pierre séche. Au surplus, cela est allez indifférent a présent, mais on aime, et je ne sais pour quoi, a s’occuper même des sottises et des folies des anciens. Je crois que l’on peut justement donner ce nom a cette grande muraille ; car quelle folie ne serait ce pas, et de quel œil regarderait-on l’Espagne par exemple, si pour se defendre des attaques de la France, elle faisait une muraille de l’ocean a la Méditerranée ; avec quelle facilité n’y forcerait on pas un passage, et une fois ouvert tout serait perdu. Aussi on a beau nous répéter mille fois, que les Romains, ces maitres en l’art de la guerre, avaient fabriqués deux telles murailles dans la Grande Bretagne, je n’en crois rien. Il est naturel de penser qu’ils avaient établi une ligne de postes fortifiés, a quelques distances les uns des autres, mais non une muraille. Cependant ce fait semble tellement attesté qu’il y a peu moyen d’en douter.

Les chemins sont les seules promenades autour de la ville, mais il y regne une telle activité, de chariots allans et venans, des mines de charbon qui sont innombrables, qu’il serait difficille d’en avoir