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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/193

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a la hauteur des maisons, forme un coup d’œil singulier, mais qui pourrait être agréable, s’il était un peu plus soigné, si particulièrement le terrein inculte du coteau était couvert de plantations, ou de jardins, et les vieilles maisons en ruine entièrement abbatues. On apperçoit un tel gout pour les embéllisemens, qu’il n’y a pas de doute que ces défauts disparaitront bientot.

Cependant on doit dire que cette belle et réguliere nouvelle ville, a le défaut commun a toutes les villes si régulierement bâties, et habitées seulement par des gens riches, le manque de boutique la rend trille et peu animée ; c’est le défaut de Nancy en France, de Manheim en Allemagne, et de Turin. Des déblais des terreins pour la batisse des maisons, dans la nouvelle ville, on a fait une jettée immense, qui traverse la vallée, et qui peutetre eussent été mieux employés a en couvrir entièrement le fonds, en prenant la précaution de faire un canal au milieu, et en sa place un pont semblable a l’autre, sous les arches du quel, on eut pu continuer la promenade, et laisser un libre cours a l’air, a fin de chasser les vapeurs qui doivent s’élever de son fonda marecageux. Le chateau est situé a l’extrémité du même