Aller au contenu

Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rencontrera sur son chemin, lui donnera plus de ferveur, que n’aurait pu faire tout le clergé d’Ecosse ensemble.

On voit a Edimbourg une piéce rare, et vraiment curieuse dans les circonstances présentes, c’est une espece de Guillotine appellée Maiden. Elle fut apportée de France, d’autres disent de Cornouaille, (ou elle est connue depuis un temps immémorial,) par un Lord Moreton, qui fut le premier sur qui on en fit l’éxpérience, il y a a-peu près deux cents ans ; depuis ce temps elle a servi plusieurs autres fois. Elle est assez semblable à ces balances suspendues sur trois bâtons, dans les ports de mer, la seule difference c’est, que deux sont presque perpendiculaires et très raprochés : il y a un cercle de fer, que l’on pose sur le cou du patient, pour l’assujettir, et un poids de deux cent livres en plomb, armé d’un fer tranchant, le délivre bientôt de cette position incommode.

Vou saurez que j’ai lu pendant mon sejour l’histoire d’Ecosse dans un in quarto, et qu’ils prétendent être le produit d’une émigration Espagnole, forcée par les Carthaginois de se retirer en Irelande, et longtemps après en Calédonie, dont ils forcerent