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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/207

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montrant enveloppés dans son mouchoir, — les voila. J’ai vu depuis, que c’est une coutume très commune par toute l’Écosse, pour les femmes du commun, de voyager sans souliers ; elles s’arrêtent a l’entrée des villes et la, méttent de beaux bas blancs et leurs souliers, qu’elles otent en sortant.

A quelque distance d’Alloa, on découvre de dessus la hauteur la riche vallée du Forth, d’une étendue immense, et parfaitment bien cultivée. Stirling est situé en amphithéâtre, sur un roc détaché du reste des montagnes, au sommet du quel a un des bouts de la ville, est le chateau, dont la position n’est pas très différente de celui d’Edimbourg.

Apres quelques momens de repos, malgré la fatigue de la journée je me disposais a l’aller visiter, lors qu’a mon premier pas dans la rue, j’ai rencontré le capitaine Mayne, a qui j’avais été presenté chez Mr Gibson a Edimbourg. Le lendemain il est venu me prendre ; il eut la bonté de me mener a sa campagne ; et comme il est grand fermier, il me fit voir les différents instruments de culture, que je ne me rappelle pas avoir vu aucune autre part qu’en Écosse ; comme, par exemple, une machine très ingénieuse pour battre et vanner le bled, avec