Aller au contenu

Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ter le lac et Ben-lomond, étant informé qu’un étranger était retenu dans la maison par une blessure au pied, ils m’offrirent une place dans leur bateau, que j’acceptai à baises mains. Ils m’on conduit a Dumbarton a travers les isles charmantes de ce beau lac dont quelques unes sont habitées par deux ou trois familles : Le chateau du Duc de Montrose, Buchanan, est sur ses bords, et c’est dans une des isles que les gens de sa maison sont enterrés. Là vue est vraiment éxtraordinaire, au moment d’entrer dans ce petit Archipel, en regardant la tête du lac, qui se perd au milieu des montagnes qui l’entourent, parmi lesquels on remarque aisément le double sommet de Ben-lomond. Nous apperçumes bientôt l’entrée de la riviere par laquelle le lac se dégorge, et dont nous suivimes le courant ; ses eaux sont aussi pures que celle du lac meme. Les bords en sont tres cultivés, et couvertes de jolis et nombreux villages, et de quantité de manufactures, particulièrement de moussellines et de forges. Je me rappelle avoir vu une haute colonne sur une pointe de terre, je ne puis dire quel en est la raison, j’imagine, simple fantaisie,