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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/219

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Le lendemain des jeunes gens de Glasgow étant venus visiter Ben-lomond, je leur demandai la permission de les accompagner, et ai remonté la montagne. Rien n’égalle l’immensité vue ; d’un coté Stirling a trente mille, de l’autre Dumbarton a vingt cinq, distants l’un de l’autre de plus de quarante : L’étendue du lac Lomond, les isles qui le couvrent dans la partie du sud, qui a près de neuf milles de large, les hautes montagnes qui en retrécissent la tête, la quantité de petits lacs qui se rencontrent sur le cours du Forth depuis sa source, et ceux qui sont au sommet des montagnes, dont l’aspéct sauvage offre une confusion inéxprimable, qui étonne l’imagination, et aggrandit les idées.

Pour aller plus vite, je me suis avisé en descendant de quitter mes souliers ; mais ce premier essay de suivre les coutumes du pays ne m’a pas réussi, après quelques pas j’ai trouvé une pierre tranchante qui m’a coupé assez fort dessous le pied. J’eusse été obligé de passer quelques jours dans cette petite auberge près du lac pour me guérir de ma bléssure, si le hazard n’eut amené des marins de Greenouck, qui par partie de plaisir étaient venu visi-