Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/234

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treize milles nord de Stirling. J’en ai vu plusieurs autres plus petits, et moins réguliers, au nord de celui d’Ardoch, et qui semblent avoir été comme les avancées du corps d’armée.

Ce pays éprouve depuis bien des années un phénomene remarquable ; il ne passe pas de mois sans ressentir les secousses (peu violentes a la vérité} d’un tremblement de terre : On a souvent cherché a en donner la raison, et l’on n’a pu jusques a present y réussir. Il n’existe aucune eau chaude, qui put donner a entendre l’éxistence d’un feu intérieur] je n’ai pas entendu dire, qu’on y ait découvert les traces d’un volcan éteint, et ces secousses sont si particulieres, a ce coin de terre, que jamais le pays voisin ne s’en ressent. Quelques personnes croyent qu’elles sont occasionées par des vents souterreins, qui cherchent a s’échapper ; d’autres par des eaux qui sont trop resserées dans leur cours. Quoiqu’il en soit, les habitans y sont si accoutumés, qu’ils n’y prennent pas garde, et qu’on n’en parle que comme d’une chose très indifférente, qui n’est même pas connu a quelques milles de l’endroit ou elle arrive.

Apres mon retour des montagnes, je me disposais à partir, avec intention d’attendre a Glasgow