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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/235

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la reponse de Londres pour savoir si mon passeport pour la Grande Bretagne pouvait suffire pour l’Irelande, le Capitaine Mayne m’engagea a l’attendre chez lui. Dix a douze jours se sont passés, et je ne recevais point de réponse ; la crainte d’être indiscret en reliant plus longtemps en garnison chez lui, (comme je le lui ai dit en plaisantant) ma fait prendre le partie de faire le tour de l’Ecosse en attendant.

M’ayant fait promettre, qu’a mon retour je passerais chez lui, et ayant bien voulu permettre que j’y laissas mon pacquet, je partis le 27 Août, avec une chemise et une paire de bas dans ma poche, pour faire une petite promenade d’environ cinq cent milles ; et pour mieux me disposer a la marche, je courus les montagnes toute la journée après les moor-fowls, et fus coucher bien fatigué a Auchterarder, un gros bourg a vingt milles de Stirling. Il était midi avant que je puisse partir, tant la fatigue de la veille m’avait accablé ; cependant prenant courage, je retrouvai mes forces après un ou deux milles, et j’avançai rapidement, au travers d’un pays peu remarquable pour sa fertilité.

Toutes les approches de Perth sont vraiment