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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/246

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prise, que le pont sur lequel il passait, avait été fait dans l’endroit même ou il était.

Traversant une dixaine de milles d’un pays qui me parut bien cultivé, quoique un peu nud, je m’arrêtai a une cascade près du bord de la mer, dont on a rendu les approches très agréables par des allées coupées dans un petit bois, qui la couvre presqu’entierement ; et bientôt arrivai a Benholm, ou je reçus l’accueil le plus flatteur que l’on m’ait fait dans mon pèlerinage autour d’Ecosse ; Mr. et Mde. Robertson Scott, me mirent tout de suite a mon aise, par un ton de bonté dont a grand besoin un voyageur a pied dans la Grande Bretagne ! Le souvenir les trois jours que je passai alors a Benholm me sera toujours précieux ; les bontés et l’interet que l’on m’y a témoigné m’ont fait former une liaison, qui dans des jours plus calmes m’empêchera de regrétter la misere de l’émigration.

Brechin est une petite ville a l’ouest, et sur la même riviere a neuf milles de Montrose ; elle est située sur de petites collines qui en rendent la situation éxtrêmement plaisante, les arbres qui sont assez rares ailleurs, ici sont très communs, et lui donnent un aspect champêtre. C’était autrefois le sejour de