Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/245

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large, près de son embouchure : Au premier pas que l’on fait deflus, la vue est frappé d’une longue inscription, haute de huit a neuf pieds, placée sur le garde fou : — "uTraveller, pass sufe and free upon this bridge, “ — qui fut bati sur ce dangereux torrent, et apprends que tu en es redevable aux générofités de Mr un tel qui paya tant, un tel tant, &c.” De l’autre coté, sur une pierre moins grande, le voyageur est aussi informé que le roy a fait les fraix de cinq cents livres sterlings pour achever de completter l’ouvrage. Après avoir remercié tous ces Messieurs, comme je le devais, faisant même une profonde révérence a la pierre du roy ; quoique son cadeau me sembla bien mince en comparaison des six mille et quelques cent livres sterling, écrits de l’autre coté ! Je passai surement dessus, comme on m’éxhortait a le faire, et ne pus pas m’empêcher de me rappeller l’épigrame de Piron qui, a Beaune, a la suite d’une inscription annonçant ainsi que celle-cy a la posterité les personnes magnifiques et généreuses qui en avaient fait les frais, après les mots, Ce pont a été bati, &c. ajouta ici, et couvrit la seconde ligne de platre ; de sorte que le voyageur étonné apprenait avec sur-