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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/251

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les idées dé defence. On y voit les relies d’un batiment assez semblable a quelques uns que j’ai vu en Suisse, où la cheminée bâtie en cône occupe tout l’espace, le feü au milieu, et les gens autour, sans autre jour que l’ouverture par laquelle la fumée s’échappe, a la hauteur de trente pieds a peupres. En Suisse les murailles sont tapissées jusqu’au sommet, de langues, de jambons, et de saucissons. J’ai tout lieu de croire que l’on avait le même usage ici. Le donjeon parait plus ancien que le reste ; on y voit trois voûtes, les unes sur les autres, et le sommet de la tour domine le reste du chateaü et une partie du pays. Ce rocher est de toutes parts perpendiculaire, et presqu’entiérement isolé au milieu de la mer ; même pour y entrer il est nécéssaire de déscendre au fonds de la vallée et de remonter ensuite. La confusion des rocs dans lesquels la mer a pratiqué des caves considérables, est presque autant digne de l’attention que le chateau même.

Ce fut de la, qu’une dame du nom d’Ogilvie, sortit avec les ornemens royaux d’Ecosse sous sa robe, traversa le camp de Cromwell qui assiégeait la place, ou son frerc commandait, les porta dans sa maison,