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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/275

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des culottes, et un chapeau ; ils parlent très pur Anglais, et peut-être beaucoup mieux que dans beaucoup de comtés en Angleterre ; on attribue cela au long séjour que les troupes Anglaises y ont faites a différentes époques. Ce qu’il y a de sur c’est, que je n’avais point de peine a m’y faire entendre, avantage dont j’ai souvent été privé dans certains comtés, et que je crois pouvoir expliquer en leur faveur.

Je présentai ma léttre a Mr Inglis, le Lord Provost de la ville, et sachant que l’Evêque de Rhodez était dans le pays, chez son frere, et sur le même terrein ou il est né, je demandai a lui offrir mes respects ; c’est être dans une position bien éxtraordinaire que d’etre émigré dans son pays natal. Le lendemain Mr Inglis me présenta au déssert, une douzaine de diamants Écossais montés sur des épingles d’or, et après avoir dit que c’était la production du pays, il me demanda lequel je trouvais le plus joli ; je lui en indiquai un. Effectivement ajouta-t-il, il est bien plus brillant que les autres ; et une minute après, il me l’a offert en me disaint, qu’il servirait a me rappeller les montagnes d’Ecosse. Il serait difficile de trouver une maniere