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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/276

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plus délicate de faire un present, et d’obliger un étranger. Rien n’est plus semblable à la topaze, et il coupe le verre comme le diamand ; il y en a de différentes couleurs ; j’en ai vu de noirs, jaunes, verds, et d’autres aussi purs que le chrystal.

Craig-Phaedrick est une éspéce de fortification, sur le sommet d’une montagne, dont les murailles semblent avoir été vitrifiées par le feu. On voit dans ce pays plusieurs de ces places ; soit fortification, soit temple des Druides, soit meme volcans, comme quelques uns le croient, ils sont de la plus haute antiquité, et les habitans n’ont pas la moindre tradition a leur sujet. Les murailles ainsi vitrifiées sont aussi dures que le roc vif ; mais je ne puis gueres concevoir quels moyens on a employé pour les mettre en cet état de fusion ; l’enceinte est un long oval, dans laquelle il pousse de bonne herbe, tandis que le réste de la montagne est couverte de bruyere ; il est entouré d’un fossé revetu de la meme matière ; il y a deux entrées, l’une a l’est, l’autre a l’ouest ; cette derniere, particulierement est plus remarquable en ce qu’on y arrive par un chemin coupé dans le roc, a la hauteur de dix a douze pieds. On apperçoit dans l’interieur quel-