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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/288

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Rien ne fait connaître la faiblesse du Prétendant, comme d’avoir été arrêté par le Fort William, qui n’est qu’une bicoque, quoiqu’il soit plus régulier et plus fort que Fort Augustus ; il y a toujours une garnison d’invalides ; Auprès est une petite ville, nommé Maryburgh, d’environ quinze cents habitans ; La pêche du hareng est très considerable dans le bras de mer vis a vis. Partoute la Grande Bretagne, on déjeune comunément avec du thé ; au sud de l’Ecosse on y joint des œufs et du miel ; au nord depuis Dundée, du poisson sec et fumés ; et dans cette partie on y ajoute des harengs accommodés de quatre ou cinq manieres.

Je reçus l’hospitalité chez le Capitaine Cochrane, commandant du Fort, pour qui j’avais une lettre. Je fus aussi en présenter une a un grand propriétaire, Mr. Cameron of Glen-nevis, dont le domaine après de vingt milles de long, sur quinze de large, sans autre possesseur que lui. Il peut avoir dix milles moutons qui paillent a l’avanture, sans aucun foin ni l’été ni l’hyver. Le produit de son terrein l’un portant l’autre, ne va pas a quatre pence, ou huit sous de France, par acre. Sa maison est dans la vallée de Ben-nevis qui est a pic au dessus, je suis