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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/289

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tres faché de n’y avoir pas monté, on m’a dit que le coup d’œil était immense ; on découvre les isles de l’ouest, et comme elle est la plus élevée des montagnes, la vue domine sur tous les autres. J’étais si fatigué des courses que j’avais fait, et si éffrayé par le terrible voyage qui me restait encore a faire, que j’ai cru devoir me ménager, d’autant que c’est une promenade de dix a onze heures, pour aller et venir ; j’ai pourtant grimpé avec une pluie a verse au sommet d’une moins élevée, de l’autre coté de la vallée, pour voir un autre fort vitrifié, entièrement semblable à Craig-Phaedrick, même pour la disposition des entrées ; il s’appélle Dun-jardill.

J’aurais pu aller de Fort William a Staffa et Icolmkill, dont jai deja parlé, mais on m’a demandé quatre guinées ; et il n’y a point de curiosité, qui vaillent cela pour un émigré. A quarante mille au nord de Fort William on voit deux chemins paralleles, a égalle hauteur, sur deux montagnes dans la meme vallée ; ils ont cinq ou six milles de long, et sont larges de cinquante pieds ; les habitans n’ont encore conservé aucune tradition sur la formation de ces chemins, ni sur leur usage.