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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/309

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dence de s’écrier, en s’en allant, il vaudrait autant dire, Let every gentleman be gone[1].

Je ne crois point cette histoire, car a le prendre a la lettre aux deux premiers articles, vu la froideur du climat, et les usages du pays, un très petit nombre seulement se fut retiré, mais aux mots, Y a-t-il des buveurs parmi vous ! quils s’éloignent, il eut été a craindre que l’église ne se fut trouvé vide.

Toutes les différentes séctes Chrétiennes sont tolerées : On en compte plus de vingt dans le Presbyterianisme seulement. Cette multiplicité les fait se surveiller les unes les autres, et est peut-être la cause de la grande rigidité avec laquelle les habitans observent le culte de celle ou ils se trouvent placés. Cependant quoique très attachées a leur forme, toutes les séctes vivent paisiblement entre elles : Il n’y a que les Catholiques, contre lesquels il reste encore quelque peu du levain, que la politique avait fait fermenter dans des temps de trouble, pour avoir une defense de plus contre toute tentative de la maison détrônée ; il m’a semblé, qu’ils sont tout aussi paisibles et bons citoyens que les autres, mais des préjuges de

  1. Que tous les gens comme il faut s’en aillent.