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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/315

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ances paraissent extrêmement fatiguantes a un étranger dans le commencement, mais on s’y fait peu a peu aussi bien qu’a un autre usage, pendant que les bouteilles sont la ronde. — On est pourtant plus longtemps a s’y faire. Les dames cependant, sont autour d’une triste table de thé, et passent leur temps comme elles peuvent, en attendant que les hommes ayent finis de boire, et viennent les joindre, quelques fois un peu gais.

Les richesses que le commerce a répandu générallement dans la nation, dans ces derniers temps, y ont aussi introduit un peu de l’ésprit Hollandais : Il n’y a pas le moindre doute, que c’est a lui, qu’on en est redevable ; mais cependant, il faut des bornes a tout. La loi est très sévere dans la Grande Bretagne pour les partages, l’ainé a toutes les terres, les cadets n’ont de droit qu’au mobilier, a moins qu’ils n’en soit décidé autrement par le testament de leur pere, qui ne peut avoir de valeur que lorsqu’il a été fait soixcente jours avant sa mort. Le fils ainé d’un Lord est seul noble ; ses frères et sœurs n’ont pas droit au partage par la loi, et n’ont pas même la faible consolation d’être noble.

Les éspéces d’or sont très rares en Écosse, le