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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/316

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change se fait en papier, et on y est si accoutumé qu’il a plus de crédit que l’or même, dont on se défie par la crainte du manque de poids.

On m’a dit que c’est depuis dix ou douze ans seulement, que les villes ont entre elles ces communications aisées, qui raprochent les distances, celles au sud de l’Ecosse ont toutes des diligences. Il serait a desirer que celles du nord jouissent du même avantage ; il est fâcheux qu’il n’y ait d’autre maniere que la poste, pour arriver sur les côtes de Banff et d’Inverness.

A peine fait il nuit en été au nord de l’Ecosse ; et même a Edinbourg on apperçoit en même temps pendant près de six semaines, le crepuscule et l’aurore.

Il est singulier que, malgre les préjugés que les peuples de l’Europe, et particulièrement ceux de la Grande Bretagne ont contre la France, presque tous les gens aisés employent trois ou quatre ans a apprendre le Français.

Il y a quelques bons peintres a Edinbourg depuis peu d’années ; mais il n’y a de sculpteur que pour les tables de cheminées, et les tombeaux. Les principaux musiciens sont étrangers. Le maitre de