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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/319

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dire vrai, est presque entièrement inconnue, dans celui ou elle est établie.

En Angleterre la couleur commune des cheveux est blonde, la peau éxtrêmement blanche et sans tache. En Écosse les races semblent avoir été beaucoup plus mêlées ; les cheveux noirs sont très communs ; le peau n’est pas générallement si blanche ; en un mot, ils semblent plutôt Français. Un Anglais est tout aussi aisé a distinguer dans les rues d’Edinbourg que dans celles de Paris. Il y a certains cantons, ou les habitans ont des traits marqués ; les montagnards, par éxemple, ont communément les os des joues très élévés ; ceux du Sutherland sont particulièrement remarquable pour cela, et encore plus pour leur taille extraordinaire, ce qui joint aux traits de leur visage, leur donnent un rapport singulier avec les habitans du Jura en Franche Comté, ou il n’était pas rare de trouver des hommes et des femmes de plus de six pieds.

Si j’eusse publié cet ouvrage dans mon pays ou chez l’étranger, j’y eusse vraisemblablement donné plus d’éloges au peuple dont je parle ; mais je suis chez lui, ils eussent paru suspects ! j’ai donc préféré dire simplement la vérité, et c’est peut-être ce que