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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/84

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phithéatre sur une petite hauteur, qui dans ce pays plat peut passer pour une montagne ; le Waal passe au pied des murs, et les deux bords font joints par un pont volant qui va et vient continuellement. Nous nous donames le plaisir de monter sur le clocher de la principale église, d’ou l’on a, la vue la plus magnifique. Les fortifications du sommet du clocher me semblerent très regulieres et en bon état ; il y a un point élevé, qu’on appelle Le Bélvédere, et qui est entouré d’une jolie promenade plantée d’arbre ; c’est là, que les dames Nimeguoises viennent étaller leurs charmes, nous en vimes un assez bon nombre, il y en avait même d’assez jolies pour des Hollandaises. Puis poursuivant notre voyage nous arrivâmes bientôt a Utrecht, ou après avoir couru la ville dans tous ses sens ; nous nous embarquames sur les canaux pour Amsterdam ; nous changeames plusieurs fois de bateaux, mais tous étaient de la plus grande commodité, et le patron qui avait une provision de vin et de tabac, en fournit les voyageurs a assez bon marché ; nos compagnons Hollandois burent et fumerent tout le temps de la route, et malgré nous, pour leur rendre ce que