Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/90

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hors ; cela se fait avec une petite pompe, dont les domestiques se servent pour jetter l’éau au second étage, et non content de cela, ils lavent encore la rue devant leur maison. Il est vrai que s’ils sont si delicats pour leur maison et les rues, il ne le sont pas autant pour eux-memes ; car les gens du peuple en général sont sales, ou dumoins en ont l’apparence a un point dégoûtant. Ce qui peutetre a donné lieu a cette petite histoire que l’on m’a donné pour vraie, et que le lécteur prendra pour ce qu’il lui plaira.

Un étourdi ayant porté en Hollande la vilaine coutume de cracher dans les apartemens fut repris a plusieurs reprises, et même très vivement ; si bien, qu’impatienté, et après avoir regardé de toutes parts, ou il le pourait faire sans rien gâter, ne trouvant pas dans toute la chambre, de place plus sale que le visage de son hôte, il lui cracha a la figure.

D’Harlem nous vinmes a Leyde toujours par les canaux, et nous eûmes occasion d’admirer les jolies maisons de campagne qui sont situées sur leur bords, les villages charmans que nous traversames, et les machines ingenieuses qu’ils font mouvoir par