Aller au contenu

Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
140
L’ÉCRIN DU RUBIS

laine annelée et fine qui, sous la plume de Théophile Gautier, « veloute au bas d’un flanc poli »

Cette envergure harmonieuse
Que fait l’aîne avec son pli.

J’aurais voulu, me faisant une réalité de ce rêve de Verlaine au bal, être le parquet où les bottines bien cambrées « menaient des danses mesurées »

En pas vifs, comme un peu lassés ;

où des milliers de petits petons dans leurs cothurnes de satin ou de velours, pointaient le tournoiement lascif de la valse de Métra, et glissaient le rythme mélodique aux syncopes suggestives de la valse-hésitation ; où les hauts Louis XV, claquant avec des bruits de castagnettes, balançaient les corps-à-corps voluptueux du tango et les enlacements en spirale du fox-blue ou de la samba.

J’aurais voulu, étendue tout du long ainsi que le tapis sur lequel déferlaient en vagues pressées les éblouissantes métamorphoses de la beauté féminine, embrasser d’un regard aux yeux innombrables, les jeux du mundus muliebris dans la fringante vie de ses dessous dont nos vêtements ondoyants et nacrés cachent le secret que, fillette, j’avais arraché aux jupes d’Albine. Bien des fois, je l’avais aussi interrogé à travers les indiscrétions d’une