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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/18

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L’ÉCRIN DU RUBIS

l’attrait des élégances féminines. En pleine force virile il se faisait gloire « d’être arrivé depuis longtemps à l’époque climatérique du troisième degré où la beauté elle-même ne suffit plus si elle n’est assaisonnée par le parfum, la parure, etc. » Il s’appliquait ce mot : « Plus l’homme cultive les arts, moins il b.... La brute seule b.... bien ».

C’est son tempérament qu’il caractérisait quand il parlait de « cette androgynéité faite de délicatesse d’épiderme et de distinction d’accent, sans laquelle le génie le plus âpre reste, relativement à la perfection dans l’art, un être incomplet ». Baigné depuis son enfance « dans la molle atmosphère de la Femme, dans l’odeur de ses mains, de son sein, de ses genoux, de sa chevelure, de ses vêtements amples et flottants », y trouvant des délices où l’image de sa mère, jeune et charmante, fut associée si vivement à la cause de son émoi sensuel qu’il garda d’elle, sa vie durant, comme le suppose M. Camille Mauclair, la blessure d’une passion coupable, il leur dut ce goût précoce du monde féminin, mundi muliebris, de tout cet appareil ondoyant, scintillant et parfumé. Ce penchant était à ses yeux la marque des esprits supérieurs.

De l’Idole stupide que nous sommes, selon ses termes, mais éblouissante et enchanteresse, il prisait peu l’instrument de la grossière félicité à quoi nous ravale le commun des mortels, il raffolait de « cette harmonie