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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/242

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L’ÉCRIN DU RUBIS

Mettent de furtives caresses
Dans l’or tiède de ses cheveux.

Mais accourant à la rescousse,
Les doigts savants et indiscrets
Veulent connaître les secrets
De cette chair pure et si douce.

Doux et hardis tout à la fois,
Ils escaladent les collines,
Courent les sentes coralines,
Ne se reposant qu’aux sous-bois.

Soudain un long frisson troublant
S’élance des fines chevilles,
Agrippe de ses mille vrilles
Les deux stèles de marbre blanc.

Puis, contournant les hanches lisses,
Pince les flancs, cambre les reins,
Agace la pointe des seins
Et meurt dans les cheveux complices.

Mais sous cette bouche de feu
De plus en plus entreprenante,
L’amante toute frissonnante
Se reprend, lutte encore un peu.