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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/243

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L’ÉCRIN DU RUBIS


Dans ces escarmouches félines
Hélas ! corset et jupons flous
Glissent bientôt dans un remous
De rubans et de mousselines.

Les doigts câlins n’ont respecté
Autour de la chair odorante
Que la chemise transparente
Légère comme un soir d’été.



Comme vous, Camille, qui faisant violence aux affinités de ma nature et à une aversion qu’atteste ma virginité, m’avez un jour, et pour la seule délectation de vos yeux, soumise au caprice d’une simulation des diverses manières dont votre sexe emprunté concevait les faveurs du plaisir, comme vous, Nicole épuise ses ardeurs dans la seule étreinte des images que les stations érotiques de ses membres déroulent aux caresses de son regard.

Dans le fouillis murmurant de ses dessous de lingerie où la nuance des bas met tantôt des pudeurs charmantes, tantôt avec sa jarretière l’éclat d’une corruption distinguée, où le pantalon, entre ses deux corolles de voyants, enserre dans la cassure de ses plis, le long de sa couture ou de sa fente, j’ignore quelles ombres vertigineuses, elle savoure longuement, comme vous faites, cette infinie volupté qui se dégage des formes mêmes