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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/45

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et 22 sont alignées ; les constructions du côté des nos impairs, depuis la rue du Petit-Reposoir jusqu’à la maison no 71, ne sont soumises qu’à un retranchement moyen de 25 c. ; celles de 2 à 20 devront reculer de 1 m. 20 c. à 1 m. 70 c. ; de 24 à la fin, de 1 m. 70 c. à 2 m. 70 c. — Égout et conduite d’eau sous une partie de cette rue. — Éclairage au gaz depuis la rue Coquillière jusqu’à celle du Petit-Reposoir (compe Anglaise) ; pour le surplus (compe Française).


Aunay (barrière d’).

Située entre les barrières des Rats et de la Roquette.

On la nomma en 1790, barrière Folie-Regnault. Elle porta ensuite le nom de Saint-André. — Sa dénomination actuelle lui vient de la ferme d’Aunay, située à un quart de lieue de Paris. — Cette barrière, qui est fermée, se compose d’un bâtiment avec deux péristyles (voyez l’article Barrières).


Aunay (chemin de ronde de la barrière d’).

Commence à la barrière d’Aunay ; finit aux rue et barrière de la Roquette. Pas de numéro. Sa longueur est de 55 m. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

Les constructions riveraines sont alignées (voir l’article Chemins de ronde).


Austerlitz (grande rue d’).

Commence au chemin de ronde de la barrière de la Gare et à la petite rue d’Austerlitz ; finit à la rue des Deux-Moulins et au boulevart de l’Hôpital. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 32. Sa longueur est de 354 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

L’espace compris aujourd’hui entre l’hôpital de la Salpêtrière, le mur d’enceinte et le boulevart de l’Hôpital, dépendait d’un petit village nommé Austerlitz, qui se composait de plusieurs guinguettes. Vers l’année 1818, ce village fut enfermé dans Paris ; le mur d’enceinte qui se trouvait alors sur le boulevart de l’Hôpital, fut reporté beaucoup plus loin. Le village d’Austerlitz ne comptait que trois rues. La principale se nommait grande rue d’Austerlitz ; les deux autres étaient appelées rue du Chemin-des-Étroites-Ruelles (voyez l’article qui suit) et rue des Deux-Moulins. Deux chemins dépendaient également de ce village. Ils ont été convertis en rues sous les noms de Bellièvre et Bruant. — Une décision ministérielle, en date du 3 février 1821, a fixé la largeur de la grande rue d’Austerlitz à 10 m. Le numérotage de cette voie publique a été fait pour la première fois en 1825. Il a été rectifié en 1837, par suite des nouvelles constructions qui ont été élevées dans cette rue. Les propriétés nos 13, 15, 20 et 22, sont seules soumises à retranchement — Sur l’emplacement du village d’Austerlitz, on a formé les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la Barrière-d’Ivry, les rues de la Barrière-des-Gobelins, de l’Hôpital-Général et de Villejuif ; on a construit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif.


Austerlitz (petite rue d’).

Commence à la rue de l’Hôpital-Général et à la grande rue d’Austerlitz, no 1 ; finit au boulevart de l’Hôpital. Pas de numéro. Sa longueur est de 264 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

C’était une des rues du village d’Austerlitz (voyez l’article qui précède). Elle portait le nom de rue du Chemin-des-Étroites-Ruelles. Les plaques l’indiquent encore sous cette dénomination ridicule. Cependant plusieurs pièces authentiques lui donnent le nom de petite-rue d’Austerlitz que nous avons dû conserver. — Une décision ministérielle, du 3 février 1821, a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. — Toutes les propriétés sont à l’alignement.


Austerlitz (pont d’).

Situé entre le quai de la Rapée et la place Valhubert.

« Au nom du peuple français, Bonaparte, premier consul, proclame loi de la république le décret suivant, rendu par le Corps-Législatif, le 24 ventôse an IX, conformément à la proposition faite par le gouvernement le 18 dudit mois, communiquée au Tribunat le lendemain. — Article 1er. Il sera établi trois ponts à Paris, sur la Seine : le premier, entre le Jardin des Plantes et l’Arsenal ; le second, entre les îles de la Cité et de la Fraternité ; le troisième, pour un passage à pied entre le Louvre et le quai des Quatre-Nations, etc… » — Commencé en 1802, celui qui nous occupe fut, le 1er juin 1806, ouvert aux piétons, et le 5 mars 1807, les voitures purent le traverser. On lui donna alors la dénomination d’Austerlitz, en mémoire de la célèbre bataille gagnée le 2 décembre 1805, par les Français sur les Russes et les Autrichiens. Son nom fut changé en 1815 : on l’appela pont du Jardin-du-Roi. En 1830, il reprit le nom d’Austerlitz. — Il a été construit sous la direction de M. Lamandé, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, d’après les dessins de M. Becquey-Beaupré, aux frais d’une société anonyme, qui en a obtenu la concession jusqu’au 30 juin 1897. — Ce pont, où l’on perçoit un péage, a cinq arches en fer fondu, de 32 m. 36 c. d’ouverture. Sa largeur est de 13 m., et sa longueur totale entre les culées est de 130 m.


Austerlitz (quai d’).

Commence au chemin de ronde de la barrière de la Gare ; finit à la place Valhubert et au pont d’Austerlitz. Le dernier numéro est 39. Sa longueur est de 950 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Ce quai portait originairement le nom de quai de l’Hôpital, en raison de sa proximité de l’hôpital dit la Salpêtrière. Après l’achèvement du pont d’Austerlitz,