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Page:Le Braz - Au pays des pardons, 1894.djvu/291

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AU PAYS DES PARDONS

mer. De fantastiques promontoires se haussent au-dessus des eaux et peu à peu se rapprochent ainsi que des murailles mobiles pour enclore l’horizon. Des chants lointains, des tintements de clochettes annoncent que les Troménieurs se sont remis en marche. Et maintenant, tout s’est tû, même le vent. Une paix immense plane dans la douceur grise du crépuscule. Les grèves, les plaines, les vallons s’effacent, noyés d’ombre. Seule, la croupe de la montagne sainte se détache en clair sur un fond de nuages et demeure auréolée d’un nimbe de lumière mourante.