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Page:Le Braz - Au pays des pardons, 1894.djvu/294

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Sainte-Anne de la Palude.
Le pardon de la mer.


I



La première fois que je visitai le sanctuaire de la Palude, c’était en hiver. Je m’y rendis de Châteaulin, dans une mauvaise carriole de paysan. Il faisait un après-midi d’un gris pluvieux qui avait toute la tristesse d’un crépuscule. L’homme qui conduisait avait une mine couleur du temps. On ne voyait de lui qu’un grand feutre aux bords cassés et une limousine bigarrée dont il s’était enveloppé tout le