Aller au contenu

Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 173 —


des anciennes connaissances de Spa : M. et Mme Benjamin Renaud, Francine peu changée. Il n’y eut aucune froideur de part et d’autre. On se rappela le vieux passé de quatre ans : elle apprit qu’Amédée Bloquefosse avait la gérance du caveau pour le compte de Benjamin, et qu’il y vivait maritalement avec une femme qui figura dans les tableaux vivants des tournées artistiques. On la sonda de nouveau pour savoir si elle consentirait à faire une de ces tournées et Aimette lui conta qu’il s’en préparait une d’ultra-chic, où Benjamin nourrissait l’intention d’emmener les principales demi-mondaines avec des appointements folâtres, pour une série de cent soirées, où elles seraient libres d’accepter ou de refuser les passes, d’être accompagnées de leurs amants et où elles n’auraient qu’à paraître dans deux tableaux ; l’un, sous leurs toilettes luxueuses, l’autre toutes nues. En dehors d’elles, il y aurait la troupe habituelle qui exécuterait les pantomimes et serait à la disposition des galants. Elle était prête à accepter, comme Lucie des Étoiles, Bertine des Sableuses, Émilienne d’Argos, Léona des Charmilles, la dernière venue, etc. et elle accepterait sans hésitation, si Léna de Mau-