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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/109

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dans un immense cabinet de toilette muni de tout son nécessaire.

Lucie rayonnait au milieu de ses amis, et s’occupait de réparer son désordre, comme ils s’en occupaient de leur côté. Elle lisait la surprise dans les regards d’Émile, surprise où il n’y avait plus de la défiance, mais une vive curiosité et une admiration encore plus marquée à son endroit.

Chatte et câline à son égard, elle le poursuivait de ses œillades amoureuses, témoignant combien elle partageait le sentiment et la passion qui le lui livraient, et ne cachant pas dans ce milieu voluptueux l’amour ressenti, elle murmura :

— Chéri, chéri, nous allons nous sauver de suite, pour recommencer une nouvelle nuictée comme la première fois.

— Tu emmènes Héloïse, dit Mathieu, le mari épris de sa femme, capitaine comme elle au même siège de capitainerie !

— Je l’emmène pour enchaîner par nos séductions réunies notre nouveau frère.