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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/110

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— Avec deux telles sirènes, notre brave Lodenbach n’a qu’à s’avouer vaincu.

— Vaincu, s’exclama Émile, du diable si je m’attendais à pareil rêve, vaincu, les forces éclatent dans les poumons ! Vous et la comtesse, officiers ?

— Émile, interrompit Lucie, tout le monde se tutoie dans l’armée !

— Oui, oui, mais je suis à peine inscrit. Toi, Mathieu, un capitaine, toi, le modèle des maris, tu laisses aller ta femme !

— Avec Lucie et toi, avec les autres de l’armée !

— Avec Lucie et toi, avec les autres de l’armée ! Nous ne sommes plus qu’une immense famille confondant passions et intérêts pour le bonheur de tous.

— Votre présence à tous deux dans les rangs de l’Armée de Volupté, éclaire bien des choses à mes yeux.

— Tu t’égares, Lodenbach, notre action n’est pour rien dans ce qui t’arrive.

— J’ai rencontré Lucie le lendemain de votre soirée !

— Cela ne prouve rien. Il y avait beaucoup de monde à notre bal, et tu t’es