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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/116

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— Si tu avais été le mari de Lucette, reprit Lucie, elle ne t’aurait pas absorbé comme feu de Mongellan.

— Pouvons-nous parler de Lucette ? demanda Émile.

— Non, répondit sèchement Lucie, parlons de nous. Ah, chéri, chéri, ne crois pas que nous soyons jalouses entre nous ! Je suis bien contente qu’Héloïse t’ait touché ; Héloïse est mon amie, je l’aime, elle m’aime, tu seras encore plus heureux qu’avec Yvonne. Tu as vu comme elle était jolie, toute nue ?

— Puis-je rentrer l’objet ?

— Attends. Il n’y a personne sur la route, non ? Bon, un baiser de chacune, tu veux bien ? eh, Héloïse ? Puis, tu l’enfermeras.

— Je veux ce que vous voulez, dit celle-ci.

Lucie se pencha, donna un baiser au gland, se releva, et son amie s’exécuta de même sans façon. Tout rentra dans l’ordre.

— Vous avez vu, dit Émile, j’ai prouvé. Je reverrais aussi avec plaisir, et ce serait bien, bien délectable de comparer.