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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/127

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— Ça se voit, fit Lucie.

— Vous ne vous battrez pas ?

— Nous battre, pourquoi faire ?

— Pour vous le disputer. Vous paraissiez tant vous aimer tout à l’heure !

— Maintenant il aime mon amie.

— Il lui patouille la poitrine et le cul.

— Il me les patouillera dans un instant.

— Oh, oh, oh !

Elle ne trouva pas autre chose à dire et courut à son escalier.

En un clin d’œil on s’installa à table, et l’appétit y étant, on dévora au milieu de mille mignardises.

Était-il question de l’Armée de Volupté ? Par instants on y revenait, et l’échauffement gagnant les trois têtes, se propageait jusqu’à la cuisine, par Mélanie Gadaille qui, l’œil presque tout le temps cloué à la serrure ou à travers la porte qu’elle avait eu le soin de ne pas fermer, ne perdait rien de ce qui se disait et s’accomplissait, et courait retrouver son personnel, ses deux garçons et sa servante, sa nièce, une fille de vingt