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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/128

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ans, mal dégrossie, arrivée depuis peu de son village.

— Oh, ce beau monde, s’exclamait-elle, ce qu’ils connaissent de bêtises ! Le Monsieur, je l’ai vu, il leur a baisé le cul à chacune, avant de s’asseoir à table.

— Patronne, je baiserai bien le vôtre.

— Morvailleux, pour ne pas savoir continuer l’affaire !

— Vous auriez pu me l’apprendre.

— Silence. La grande, la rousse, elle a une toquade pour le monsieur, une telle toquade, qu’elle lui prête son amie pour qu’ils s’amusent davantage. Elle lui a dit : « Pas, les nénés à Héloïse, ils sont bien beaux, qui les tétera ? » Il a répondu : « Le petit soldat Mimile de la compagnie Bouttevelle. » Il paraît que le Monsieur il est soldat.

— Ab, patronne, je serais bien soldat d’un régiment dont vous seriez la colonelle ! s’écria l’autre garçon un peu plus âgé, un peu plus grand, mais tout aussi maigre.

— Toi, Piquolong, t’es encore plus serin que Séverin. Puis, Héloïse s’est levée et elle a dit à son amie : « Tu